Les Confréries de
Charitables

L’histoire des confréries des charitables débute en 1188 lorsqu’une épidémie de peste dévaste la région, personne ne voulait plus enterrer les morts, ni soigner les malades.  C’est alors que Saint-Eloi apparut en songe à Gauthier de Béthune et Germon de Beuvry, deux maréchaux- ferrants en leur demandant de fonder une « karité » (une charité)…

L’histoire des confréries des charitables débute en 1188 lorsqu’une épidémie de peste dévaste la région, personne ne voulait plus enterrer les morts, ni soigner les malades. C’est alors que Saint-Eloi apparut en songe à Gauthier de Béthune et Germon de Beuvry, deux maréchaux- ferrants en leur demandant de fonder une « karité » (une charité). Les deux hommes se rencontrent à la source de Quinty pour se raconter leur vision. Encouragés par Robert V de Béthune et sur les conseils du prieur de Saint-Pry, Rogon, ils fondent la Confrérie des Charitables de Saint-Eloi. Leur tâche consiste à accompagner et à enterrer les morts sans distinction.

Depuis dans beaucoup de communes aux alentours du Béthunois des Confréries ont vu le jour. Toutes indépendantes les unes des autres elles ont cependant toutes le même dessein. Elles complètent l’équipe de funérailles des pompes funèbres ainsi que des intervenants aux funérailles (église, temple, crématorium…) Elles accompagnent les familles endeuillées des différents cultes, en portant notamment le cercueil jusqu’au cimetière, aux seins même de leur commune respective.
Bien que placées sous le patronage de Saint-Eloi, les Confréries de Charitable sont laïques depuis 1853. Il s’agit aujourd’hui d’une association régie par la loi de 1901.
Chaque année par exemple, en septembre, le dimanche suivant la Saint-Mathieu, a lieu la traditionnelle « procession à Naviaux » évoquant la rencontre de Germon et de Gauthier. (Naviaux signifie « navets »).

Lors de cette procession, chaque charitable porte une baguette blanche ornée de buis, de thym et de fleurs dont les odeurs fortes étaient censées éloigner le mal.
Au mois de juin, certaines confréries font le tour de leur ville pour effectuer « la quête des petits plombs ». Suivit par une distribution gratuite de petits pains aux donateurs.

Bien que la loi sur la liberté des funérailles de 1887 consolidée en Février 2017 donne aux familles le droit de choisir leurs types de funérailles aussi bien que ceux qui les organise, il est notable que de se faire enterrer avec la présence des charitables, dans les quelques 50 communes ou ils opèrent, est une tradition forte et très généralement respectée.

La chanson des Charitables

Aux amis que le temps emporte,
Loin des mortels sous d’autres cieux,
Nous formons la dernière escorte,
Nous faisons les derniers adieux.

Vive la Confrérie ( bis)
Il n’est rien de plus beau,
De plus digne d’envie ( bis)

De sa faux que la mort rapide
Vienne à décimer la cité,
Nous avons tous un bras solide,
Un cœur disant avec fierté:

En vain les fléaux et l’orage
Autour de nous sèment l’effroi
Jamais n’a failli le courage
Des ministres de Saint-Eloi.

Voyez ce noble Confrère,
Entre richesse et pauvreté
Sa main gauche accepte un salaire
Et sa main droite en fait charité

Là haut, nous toucherons Confrère,
Le prix d’un bienfaisant devoir
Car le pauvre dans sa prière
Le redit à Dieu chaque soir.

Grand Saint de ton séjour céleste
Protège les fils de Gauthier
A Béthune, contre la peste,
Offre toujours ton bouclier.

Amis, glorifions tous en chœur
La gentillesse de nos Consœurs
Avec elles, nous sommes dans la joie,
Tous des disciples de Saint-Eloi.

Doyen, Prévôts, Mayeurs, Confères,
Nobles foyers de charité,
Faisons du choc de nos verres,
Le feu de la Fraternité.

Exactitude – Union – Charité